Répliques de voiliers (2)

 
Le 3-mâts barque en bois DUNBRODY nait en 1845 au Québec et sa réplique au chantier New Ross, en Irlande le 11 février 2001, plus de 4 ans après le début de sa construction en raison du mauvais état du chantier naval, qui possède un bassin sec peu profond, finalement utilisable après nettoyage de la boue qui l'encombre.
Le DUNBRODY original fut construit pour William Graves un marchand de bois de New Ross, Comté de Wexford, Irlande.
Construit en six mois, il sert lors de la grande émigration irlandaise vers le Nouveau Monde, lors des années de famine, fin 1840. Il est alors aménagé pour le transport d'environ 176 émigrants avec un équipage de 18 hommes. En 1875, dans une tempête, il se perd à Belle Island au large du Labrador avec un chargement complet de bois de charpente pour Liverpool.
Tonnage 458 GRT., dimensions : 53.7 x 8.5 x 5.7 m, tirant d'eau 4.30m. Surface de voile : 940 m².
Moteur auxiliaire 2-cyl. Diesel de 220 chevaux.
Ouvert au public en mai 2001, le navire est la propriété du John F. Kennedy Trust de New Ross, au sud-est de l'Irlande.
Le nouveau Dunbrody entreprend son voyage inaugural en 2005 en conduisant les grands voiliers du port de Waterford lors de la course internationale de 2005, puis en naviguant jusqu'à Milford Haven, au pays de Galles. Les visiteurs replongent au temps de l'émigration, dans une mise en scène avec des acteurs jouant le rôle d'émigrants, chacun disposant d'un ticket de passage et de rations pour son "voyage".

JEANIE JOHNSTON est un autre navire lié à l'histoire de l'Irlande pendant les années de famine.

Construit en bois de chêne et de pin, renforcé de cuivre à Québec en 1847 pour la famille Donovan de Tralee, Comté de Kerry au Sud Ouest de l'Irlande, ses caractéristiques sont : déplacement de 700 t pour 32 m de long (37.5 m LHT); 200 passagers ; 17 hommes d'équipage.
En 16 voyages, vers Baltimore, New York et Québec entre 1848 et 1855, il ne perdit un passager, que ce soit de faim ou par " fortune de mer ".
Pendant la Grande Famine, il transporte plusieurs milliers d'émigrants de Blennerville, le vieux port de Tralee. 
Les paysans irlandais dépendaient presque exclusivement de la pomme de terre pour survivre. Les faillites successives des récoltes de pomme de terre commencent à l'automne 1845 et déclenchent une famine aux proportions calamiteuses. Deux millions de personnes meurent ou émigrent.
En juillet 2000, le nouveau JEANIE JOHNSTON part sur les traces de son prédécesseur du Canada à Chicago. De retour en Irlande, il est ancré à Blennerville Quay à Dublin mais offre aussi des voyages pour 29 stagiaires qui, au côté des 11 professionnels, participent à tous les travaux du bord (manœuvres des voiles, préparation des repas, maintenance et nettoyage du bateau, accueil des visiteurs dans les ports.

Les français possèdent plusieurs voiliers engagés dans les rassemblements de grands voiliers mais aucune grande réplique moderne, à l'exception de la RECOUVRANCE.

La goélette RECOUVRANCE du nom d'un quartier de la ville de Brest, est la réplique d'un aviso, bateau militaire du début du siècle dernier, destiné à l'origine à transmettre les plis ou avis urgents, utilisé ensuite pour la surveillance et la protection du commerce sur les côtes d'Afrique et aux Antilles. Cinq navires construits d'après le plan type "IRIS", dessiné par l'ingénieur Hubert, participèrent à ces missions, avec chacun 50 à 60 hommes à bord.

Le projet de construction de la goélette brestoise est lancé à l'occasion du concours national "Bateaux des Côtes de France" initié par la revue "Le Chasse Marée" en 1990. Le projet se constitue grâce à une souscription en complément de l'apport financier des collectivités locales et de quelques entreprises privées. Les travaux débutent en 1991 et, en 1992, la coque reçoit ses premiers bordés tandis que les troncs servant à la mature sont sélectionnés par quelques spécialistes de la Vallée d'Aspe. Le barrotage et le pont suivront : lisse, bordé de pavois, bossoirs de capon, guibre, figure de proue et beaupré. La coque est prête pour le lancement et le 14 juillet, pendant les fêtes de Brest 92, c'est le baptême.
Au mois d'avril 1993, les mâts trouvent leurs emplacements puis, quelques semaines après, les vergues, les ancres, le gui, le bout dehors. La première navigation a lieu au mois de mai.

Devenue propriété de la Ville de Brest, La Recouvrance marque son dixième anniversaire à Brest du 11 au 16 juillet 2002 à l'occasion du départ de la Course Cutty Sark Des Grands Voiliers.

L'équipage est composé de 5 marins professionnels dont 1 chef de bord, 1 second, 3 équipiers dont 1 cuisinier

Caractéristiques de l'aviso-goélette :

Longueur hors tout : 42 m, longueur de coque : 25 m, largeur maximum : 6,4 m
Tirant d'eau : 3,2 m
Déplacement : 150 t
Voilure : 430 m²

Depuis juillet 1997, l'Association Hermione-La Fayette s'est lancée à Rochefort dans l'aventure de la reconstruction de la frégate HERMIONE, qui, en 1780, permit à La Fayette de rejoindre les insurgés américains en lutte pour leur indépendance. Les bassins de Rochefort revivent un peu de leur passé, puisque Hermione en 1778 y était en chantier. Navire de plus de 65 mètres de longueur hors tout, doté d'une voilure de 1500 m² répartie sur trois mâts, l'Hermione fut construite sur les plans de l'ingénieur Chevillard Aîné et faisait partie, avec la Courageuse, la Concorde et la Fée, d'une série de quatre frégates dites légères, caractérisées par leur vitesse et leur maniabilité. L'HERMIONE était une " frégate de 12 " en raison de ses 26 canons tirant des boulets de 12 livres.

La frégate nécessite 11 mois de travail en 1779 pour des centaines de charpentiers, forgerons, perceurs, cloueurs, calfats... bagnards... pour un total de plus de 35 000 journées de travail. La Fayette embarque à Rochefort sur la frégate le 10 mars 1780 et après trente-huit jours de navigation, débarque à Boston pour annoncer l'envoi de renfort français au général Washington. Il appareille le 2 juin et combat la frégate anglaise l'Iris et subit d'importants dommages.

Le navire reçoit à son bord le Congrès américain en mai 1781. Il combat à plusieurs reprises avec le vaisseau l'Astrée commandé par Jean-François de Lapérouse, elle est commandée à cette époque par Louis-René-Madeleine de Latouche-Tréville.

Après la fin de la guerre d'indépendance, la frégate rejoint la France en février 1782. Elle accompagne alors une escadre en direction de l'Inde pour aider Pierre André de Suffren dans son conflit avec les anglais. Après la signature de la paix, le navire retourne à Rochefort en avril 1784.

En 1792, le navire reprend du service contre l'Angleterre. Il s'échoue sur des rochers le 20 septembre au large du Croisic, en France et une importante voie d'eau provoque son naufrage.

La frégate de 1166 tonnes pouvait embarquer 255 hommes avec  une longueur de tête en tête de 44,2m, une largeur au maître couple de 11,24m et 5,78m de creux.

 

Sur la réplique, plusieurs modifications ont été faites sur le plan original pour des raisons de solidité et de sécurité : les planches sont en particulier boulonnées et non chevillées. De même, les mâts sont collés et non assemblées par des cercles métalliques, et ce, afin d'éviter les infiltrations d'eau. Les canons, pour des raisons de poids et également de sécurité, seront allégés et non fonctionnels. 

Enfin, deux bisquines ont été construites à Cancale puis à Granville.

Les bisquines sont des bateaux de pêche du 19è siècle, portant sept à huit voiles au tiers plus un foc sur trois mâts afin de fournir un maximum de puissance. Nées dans le golfe de Gascogne comme biscayenne des pêcheurs basques, elles vont essaimer en Bretagne et Normandie. Bateaux de travail, elles vont être engagées dans la pêche au chalut, à la ligne ou à la drague, mais vont également participer à des régates entre ports, l'été devant Saint-Malo, Cancale et Granville.

 

La GRANVILLAISE est bâtie à partir des plans originaux de la Rose-Marie, construite en 1897 par le constructeur Louis Julienne et son chantier débute le 17 décembre 1988 à Granville. Les caractéristiques de la Granvillaise, mise à l'eau le 15 avril 1990, en font le bateau de pêche le plus toilé de France :

Longueur de coque : 18,28 m
Surface de voilure pêche : 293 m²
Largeur de coque : 4,76 m
Tirant d'eau : 2,75m
Longueur hors tout : 32,30 m
Surface de voilure régate 340 m²
Moteur Baudouin : 75 Cv
Déplacement : 55 Tonnes

 

 

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Page en ligne le 27/09/2008
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