La Martinique s'étire sur environ 70 km de longueur, pour 30
km de largeur avec une superficie totale de 1 128 km2, elle se place au
troisième rang après Trinidad et la Guadeloupe, dans l’archipel des petites
Antilles. |
|
21 jours après avoir quitté les îles Canaries, au cours de
son deuxième voyage, Christophe Colomb aperçoit une première terre : La
Désirade, qu'il baptise ainsi Desirada, tant la vue d'une terre fut désirée
par l'équipage. Le dimanche 3 novembre 1493, une autre île est en vue, que
Colomb nomme Maria Galanda (Marie-Galante), du nom du navire amiral. Le 4
novembre 1493, il débarque sur l'île principale nommée par les Caraïbes
Karukera (ou Caloucaera). Il baptise cette île Guadalupe du nom du monastère
royal de Santa Maria de Guadalupe en Espagne. Christophe Colomb accoste sur
une île du continent américain (qu'il nomme San Salvador, dans l'archipel
des Bahamas) pour la première fois dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492.
L’île prend le nom de Martinique à l'arrivée de Christophe Colomb. le 15
juin 1502, au cours de son quatrième voyage vers les « Indes ». L’ile a été
reconnue auparavant par Alonso de Ojeda |
L'île est habitée de façon intermittente par différents
peuples amérindiens jusqu'à leur quasi-extermination par les occidentaux à
la suite de l'installation des Français en 1635. À partir des années 1670,
la déportation massive d'esclaves noirs africains bouleverse une nouvelle
fois la composition de la population de l'île. |
|
Le pirate Barbe-Noire s’empare le 28
novembre 1717 d'une frégate française La Concorde de 300 tonneaux et 40
canons construite en 1710 effectuant la traite négrière pour le compte d'un
armateur nantais. Sous le nom de Queen Anne’s Revenge, il
l'utilise pour faire le blocus de Charleston en Caroline du Sud et il l'a
perdu en mai 1718 lors d'un échouage, au large de Beaufort en Caroline du
Nord. |
|
A la différence des pirates qui pratiquent le banditisme
pour leur propre compte, les corsaires sont des civils mandatés par « lettre
de course » des autorités de leur nation qui, en temps de guerre, combattent
d'une façon indépendante avec un statut équivalent aux militaires les
navires sous pavillon étrangers mais sans être rattaché à un état-major,
tout en obéissant aux lois de la guerre. |
|
|
REVENGE, cotre américain acheté à
Dunkerque, captura 60 navires britanniques, dont 33 détruits et 27 ramenés
comme prises. |
Le corsaire L’ENFANT PRODIGUE est capturé en 1803 au large
de Sainte Lucie par le HMS EMERALD renommé St Lucia puis
repris par les français en 1807 |
|
|
Vaisseau de 5ème rang lancé en 1774,
ROEBUCK est engagé dans différentes opérations contre
les américains puis contre les pirates et les corsaires aux Antilles. |
GRAND TURK est un navire corsaire rapide
de 300 tonneaux, sorti des chantiers du Massachusetts en 1781qui rapportera
en Martinique de nombreuses prises. |
Alors que la paix
anglo-néerlandaise vient d'être signée, l'imposante flotte hollandaise de
l'Amiral de Ruyter attaque la Martinique le 19 juillet 1674. Les Hollandais
débarquent mais, malgré leur nombre, sont vaincus lors de la bataille du
Fort-Royal également appelée bataille du rhum. Cette débâcle et la victoire
française lors de la guerre de Hollande marquent la fin des velléités
coloniales hollandaises en Amérique. |
|
|
|
|
La Martinique est attaquée une première fois par les Anglais
en 1759 puis une seconde fois en 1762. Fort-Royal et la colonie tombent aux
mains des Anglais le 12 février 1762. Elle est rendue à la France un an plus
tard à la suite de la signature du traité de Paris. |
|
|
|
|
|
|
En 1778, la France s'associe avec les fraîchement proclamés
États-Unis d'Amérique pour prendre sa revanche sur la Grande-Bretagne après
la guerre de Sept Ans. |
|
|
|
|
|
|
|
La bataille de Yorktown se déroule lors de
la guerre d'indépendance des États-Unis du 28 septembre au 19 octobre 1781.
Elle oppose les insurgés américains et leurs alliés français commandés par
le comte de Rochambeau aux Britanniques commandés par Lord Cornwallis. Après
21 jours de combat, ce dernier se rend, avec le quart des forces
britanniques engagées dans la guerre ; la bataille signe la défaite certaine
de la Grande-Bretagne. La flotte française assure le blocus du port de
Yorktown empêchant tout ravitaillement des Britanniques par la mer (bataille
de la baie de Chesapeake le 5 septembre 1781 entre la flotte du rear admiral
britannique Thomas Graves et celle du lieutenant-général des armées navales
François Joseph Paul de Grasse), tandis que les troupes terrestres
franco-américaines encerclent la ville. |
|
|
|
HMS Rose
vaisseau de 6ème rangest construit en 1856. Il participe à la force
britannique qui prend Ste Lucie aux français en février 1762 et reste en
Martinique jusqu’en octobre 1762. |
|
|
Vaisseau de 3ème rang, le VANGUARD est
utilisé dans de multiples opérations entre 1758 et 1761 en Amérique du Nord
(Louisbourg, Québec, iles Leeward) et participe à l'invasion de la
Martinique en 1762 au cours de la guerre de Sept Ans. |
BOREAS lancé en 1774 est
un vaisseau de 6è rang présent aux Antilles en 1778 : le 18 décembre, il
attaque un convoy français en route de Marseille. Il servira ensuite pour
Nelson. . |
|
|
|
Présent des Etats du Languedoc à
Louis XV pour renouveler la flotte après la guerre de 7 ans, le
LANGUEDOC prend part à plusieurs batailles contre les
britanniques : devant Boston le 10 aout 1778, Ste Lucie le 14 décembre
1778, Grenade en avril 1779, en septembre 1781, à la bataille de la
Chesapeake. |
|
La bataille des Saintes se déroule du 9 avril au 12
avril 1782, pendant la guerre franco-anglaise, entre une flotte
britannique dirigée par George Rodney et une flotte française dirigée
par le comte de Grasse. La flotte britannique en sort victorieuse.
L'affrontement a lieu au large des îles des Saintes (un archipel séparé
de la Basse-Terre en Guadeloupe par le canal des Saintes) et la
Dominique. |
|
|
L'Amiral de Grasse, Commandant des
troupes lors de la guerre de Succession d'Autriche et de Sept Ans, devient lieutenant-général lors de la guerre d'indépendance américaine.
Il est nommé en 1781 commandant de la principale escadre française, dont
l’action dans la baie de la Chesapeake permet la victoire décisive de
Yorktown. Il est cependant capturé en 1782 à la bataille des Saintes.
|
|
|
Le HMS Formidable, vaisseau-amiral à l'Admiral
Rodney pendant la bataille des Saintes, est un vaisseau de ligne de
deuxième rang de classe Barfleur portant 90 canons. |
La goélette L'ECLAIR est capturée par le HMS
Garland le 18 janvier 1801 |
|
DUKE of
MARLBOROUGH a été capturé en 1804. Equipé de 20 canons, il
est transformé en corsaire à la Guadeloupe |
|
Unique navire du packet service de Falmouth aux Indes
occidentales construit en 1805 à Dartmouth? PRINCESS MARY
assure de nombreux voyages aux Antilles de 1806 à 1809 et de 1813 à
1816. |
|
Lettre de Pointe-à-Pitre le 9 juin
1844 pour Le Havre (27 juillet) transportée par le 3 mâts-barque
ZAMPA, construit en 1836 à Rouen. Cachet rond outre-mer le
Havre |
Avec les paquebots, les liaisons régulières sont
établies entre la métropole et les Antilles. A partir de 1880, la
Compagnie Générale Transatlantique a exploité depuis 1880 des services postaux entre la France métropolitaine, les Antilles françaises et certains pays de l'Amérique centrale, ainsi que deux services postaux annexes, l'un vers le nord, l'autre vers le sud. |
|
|
En convention
avec l'État, la Compagnie générale transatlantique Partant de Fort-de-France, le service annexe nord touche Pointe-à-Pitre,
certaines des petites Antilles jusqu'à Porto-Rico, la République
dominicaine, Haïti et Cuba. Partant également de Fort-de-France, le
service annexe sud touche certaines des petites Antilles jusqu'à
Trinidad, les Guyanes française, hollandaise, britannique et quelquefois
le Brésil. Tous deux fonctionnent en liaison avec le service postal
transatlantique entre la France métropolitaine et Colén (Panama). |
La guerre
surprend plusieurs navires aux Antilles. Le Colombie, lancé en 1931 pour
la CGT, sert sur la ligne d’Amérique du Sud. Pendant l’hiver 1935, le
navire participe aux commémorations du tricentenaire du rattachement des
Antilles à la France puis devient un transport de troupes. Transformé
par les américains, il devient un navire-hôpital sous le nom d’ADELA
E. LUTZ, avant de revenir à son service d’avant-guerre. |
|
SAGITTAIRE, transféré des Messageries Maritimes à la
CGT en 1938, sert après-guerre pour le rapatriement de troupes
d'outre-mer. De 1942 à 1944, il réalise plusiers rotations depuis
Fort-de-France. |
|
|
A partir de 1952, ANTILLES et FLANDRE desservaient pour la
Transat les Antilles françaises. |
Mikhail Lermontov assurait normalement le
service Léningrad-New York mais aussi des croisières de 21 jours de
Southampton, via Tenerife, Antigua, Guadeloupe, St. Lucie, Barbades,
retour à Southampton via Las Palmas. |
|
Le FRANCE a fait escale à la Martinique lors de
différentes croisières dont le 25 décembre 1962 pour la 1ère fois |
|
|
Le Queen Mary 2 a fait sa première escale en
Caraïbes le 4 février 2004 : il a accosté à 7H30 sur le Quai des
Tourelles de Fort de France et c’est la première de neuf escales prévues
chaque année en Martinique |
Queen Victoria, également propriété de Cunard, a
dépassé en taille le Queen Mary 2 et assure également des croisières
avec escale en Martinique. |
Les Antilles françaises sont devenues la destination de
différentes courses transatlantiques organisées deepuis la métropole.
|
|
La transat Jacques-Vabre, autrement appelée la
« Route du café » ou encore Transat en double, est une course
transatlantique en double (deux marins à bord). Cette course a lieu tous
les deux ans depuis 1993. |
Créée en 1978, la Route du Rhum est une course
transatlantique en solitaire à la voile, courue tous les quatre ans, fin
octobre début novembre, entre Saint-Malo et la Guadeloupe. Le record de
la traversée est détenu par Francis Joyon, vainqueur en 2018 dans la en
catégorie Ultime, en 7 jours 14 heures 21 minutes et 47 secondes à une
moyenne de 23,95 nœuds. En 2002, Ellen MacArthur sur Kingfisher réalisa
un temps de 13 j 13 h 31 min 47 s. |
|
La Transat des alizés
est un rallye d'amateurs qui permet à plusieurs centaines de voiliers
après un regroupement fin octobre, début novembre, le plus souvent aux
Canaries, la traversée vers les Antilles. |
|
En Martinique, la yole
ronde est à l'origine une embarcation dédiée aux marins
pêcheurs. D'abord outil de travail et de transport, la yole est devenue
une activité sportive dont la compétition (Le Tour de la Martinique des
yoles rondes) est l’événement le plus populaire. |