Escale en Nouvelle-Calédonie

Tour des Côtes 1911

 
L'archipel de Nouvelle-Calédonie est situé au Sud-Est de l'Australie et au Nord de la Nouvelle-Zélande ; constitué de la Grande Terre, de l'ile des Pins, des iles Loyauté et de plusieurs autres iles, il est découvert en 1774 par James Cook. Le navigateur britannique la nomme New Caledonia, en référence à la Calédonie, c'est-à-dire l'Ecosse, dont il est originaire.
James Cook aborde la Grande Terre le soir du 4 septembre 1774, lors de son deuxième voyage, entouré de seize ou dix-huit pirogues. James Cook longe ensuite la côte Est et découvre le 23 septembre l'Île des Pins. La flotte comprend deux corvettes : la RESOLUTION (462 tonneaux, 112 hommes) et l'ADVENTURE (336 tonneaux, 81 hommes)
Pirogue de l'ile des Pins Pirogue d'Ouvea
James Cook et ses hommes rencontrent les Kanaks dès le mouillage : 16 ou 18 pirogues mélanésiennes entourent les britanniques. Cook fait l'éloge des habitants : "nous avons trouvé des hommes forts, robustes, actifs, bien faits, civils et paisibles".
La Pérouse reconnaît la côte Ouest à bord de L'ASTROLABE et de La BOUSSOLE, avant de rejoindre les Îles Salomon où il fait naufrage sur le récif de Vanikoro.

Le 17 juin 1792, le contre-amiral français Antoine Bruny d'Entrecasteaux, parti en 1791 à la  demande de Louis XVI pour retrouver La Pérouse, arrive au large de l'ile des Pins, reconnaît la Côte Ouest de la Grande Terre.
Le récif Bruni d'Entrecasteaux à la pointe Nord-Ouest de la barrière de récifs calédoniens porte son nom.

Jules Dumont d'Urville est en 1827 le premier à situer précisément sur une carte les Îles Loyauté lors de sa recherche du navigateur disparu La Pérouse.

Après les découvreurs, vont venir les missionnaires catholiques et protestants, qui vont tenter de s'installer sur le territoire.

Le brick CAMDEN est construit à Falmouth en 1819 pour le compte de Tilly & Co, qui l'utilise jusqu'en 1837/38 pour le Falmouth Packet service. La London Missionary Society, répondant aux appels du Rev. John Williams, l'acquiert. Il visite les iles du Pacifique où il navigue quelques années avant d'être vendu en Europe et de disparaitre du registre Lloyd en 1844.
La France du second Empire, qui veut renforcer sa présence dans le Pacifique, décide d'annexer ce territoire laissé inoccupé par les Britanniques. Le 25 juin 1854, les militaires français fondent au sud-ouest de la Grande Terre Port-de-France renommée Nouméa le 2 juin 1866.
La Nouvelle-Calédonie est proclamée colonie française à Balade le 24 septembre 1853 après l'arrivée de la flotille commandée par le contre-amiral français Febvrier-Despointes : les avisos PHOQUE, PRONY et CATINA

PHOQUE aviso à vapeur de  375 tonnes, construit à Nantes en 1859 et retiré du service en 1886, est commandé par le Lieutenant Edmond Esprit de Bovis ; PRONY est une corvette à vapeur construite à Brest entre 1844 et 1847, commandée par Jean Joseph de Brun . Elle fait naufrage au large de New York en 1861. CATINA est une corvette à vapeur construite à Rochefort, commandée par Jacques Marc Antoine et démolie en 1886.

 

Louis-François-Marie Tardy de Montravel (1811 - 1864) embarque sur la corvette La Constantine et rejoint la Nouvelle-Calédonie dont le contre-amiral Febvrier-Despointes vient de prendre possession. Montravel effectue le relevé des côtes du territoire et gère la nouvelle colonie. Il y fonde la ville de Port-de-France, rebaptisée Nouméa en 1866, et construit le Fort Constantine pour la protéger.
CONSTANTINE est une corvette en bois, lancée à Rochefort le 10 octobre 1851, armée de 22 canons, jaugeant 1117 tonneaux. A son bord, au large des côtes de Chine, Tardy de Montravel reçoit l'ordre d'aller occuper la Nouvelle-Calédonie au nom de la France. CONSTANTINE reste de janvier à octobre 1854 ; la corvette naviguera ensuite dans le Pacifique et sera démolie en 1894. 

Le Lieutenant de vaisseau Eugène du Bouzet, né à Paris le 19 décembre 1805,  participe, comme Tardy de Montravel, alors enseigne de vaisseau, à l’expédition de Dumont d’Urville au pôle Sud (1837-1840). Capitaine de corvette, commandant de la Brillante, il arrive à Balade et à Pouébo en 1847 pour secourir les missionnaires maristes. Capitaine de vaisseau en 1848, il est nommé gouverneur des Etablissements de l’Océanie et revient en Nouvelle-Calédonie le 18 janvier 1855 avec son navire et l’aviso à vapeur Duroc.  C’est au gouverneur du Bouzet que l’on doit les premières structures administratives du territoire. Il est à bord de l’Aventure quand elle fait naufrage à l’île des Pins, par une nuit d’avril 1855. Après avoir quitté le Pacifique en 1858, il est promu contre-amiral et meurt à Paris le 22 septembre 1867.
Officiellement chargée de l’inspection des missions catholiques françaises et des baleiniers nationaux dans le Pacifique, la corvette ALCMENE réalise une exploration approfondie de la Nouvelle-Calédonie (études hydrographique, climatologique et ethnographique - notamment sur l’île des Pins et les maladies y sévissant) en vue d’étudier les ressources de l’île et la possibilité d’y établir un établissement pénitentiaire.

L’Alcmène est une corvette dont la construction est ordonnée par le ministre de la Marine française en 1829. Longue de 48m, large de 11,20m, jaugeant 525 tonneaux, son grand mât s’élève à 40m. 
Elle séjourne en terres calédoniennes entre juin 1850 et janvier 1851, visitant l’île des Pins et la côte Est. L’Alcmène fait naufrage le 03 juin 1851 à Bayly’s Beach, sur les brisants de la côte néo-zélandaise. 
Le 28 novembre 1886 TAMARIS, affecté à la ligne Bordeaux-Papeete-Nouméa par l'armement Bordes, quitte Bordeaux pour la Nouvelle-Calédonie avec des fournitures pour le gouvernement. Le navire s'échoue  à Crozet dans la nuit du 8 au 9/3/1887. Les naufragés laissent un journal de bord sur l'ile des Cochons mais les recherches seront vaines. 

 

Le trafic maritime régulier le long des côtes calédoniennes a commencé peu après 1865, date à laquelle les premiers Européens se sont installés. De petites goélettes ont commencé à acheminer marchandises et passagers jusqu'aux villages isolés. Le premier service à vapeur régulier autour des côtes de Nouvelle-Calédonie est installé en 1873, en correspondance avec la malle d'Australie et celle d'Europe et le service subira plusieurs modifications dont un service en alternance sur chaque côte au lieu d'un tour complet en 1890. 
En 1896, la société Ballande met en service le vapeur Saint-Antoine. Puis naît l'Union Commerciale et de Navigation Calédonienne, avec 3 bateaux : l'Emu, puis le Saint-Pierre et le Saint-Antoine, racheté à Ballande. En 1923, l'UCNC fait place à la STC (Société du Tour de Côte). 
SAINT-ANTOINE.est un cargo de 1890 construit par Day Summer & Co., Southampton pour Union Steamship Co. Ltd. sous le nom de NORSEMAN.
Tonnage 807 gross, 504 net., dim. 72 x 9.5 x 4.45m. Machine à vapeur triple expansion 124 CV.
Racheté en 1896 par Ballande fils aîné et renommé SAINT-ANTOINE.
Il fait naufrage le 26 mai 1928 chargé de copra et café, à 30 miles au NW de Nouméa, sur le récif Tetembia.par S 22 05 840  E 165 59 540.

Le charbonnier SAINT JOSEPH, construit par Clyde Shipbuilding & Eng. Co. Ltd., Port Glasgow pour Bellambi Coal Co. Ltd., Sydney navigue à partir d'août 1908 sous le nom de BELLAMBI.
Tonnage 1.162 gross, 705 net, dim. 244.0 x 31.4 x 14.6 ft. Machine à vapeur triple expansion 161 CV.
Acheté en 1916 par Ballande et renommé SAINT JOSEPH. Revendu en 1919 à Cie Navale de l'Océanie, Nouméa puis en 1923 aux Hauts Fourneaux de Nouméa,et en 1929 à Calédonickel, Nouméa.
Il est vendu aux démolisseurs en1952 à Hong Kong.

SAINT-PIERRE navigue à partir de 1895 pour Behnke & Sieg, Danzig sous le nom de BALDER.
Tonnage 731 gross, dim. 177.0 x 27.0 ft. Machine à vapeur triple expansion. Vitesse  8.5 noeuds.
Acheté en 1896 par Ballande et renommé SAINT PIERRE.
Revendu en 1902 à Union Commerciale de Nav. Calédonienne, Nouméa.
Il est finalement démoli en 1927.

En 1864 l'ingénieur Jules Garnier découvre un riche échantillon de silicate de nickel (garniérite). Le nickel est un métal dont les propriétés mécaniques sont supérieures à celles du fer ; il présente en outre l'avantage de ne pas s'oxyder à l'humidité. Associé à l'acier, le nickel va donc permettre de renforcer le blindage des cuirassés et de mieux défendre les coques des navires contre la corrosion. La Nouvelle-Calédonie possède environ 30 % des réserves mondiales de nickel devant le Canada, la Russie et l'Australie. En août 1995, la tonne de nickel cotait 45 000 francs. A titre de comparaison, à la même date, l'étain valait 35 000 francs la tonne, le cuivre 15.000, l'aluminium 10 000. Pour transporter le minerai, Edouard Corblet crée avec Brown la Compagnie havraise de navigation à voiles. Cette société va exploiter quatre quatre-mâts et sept trois-mâts sur la ligne de la Nouvelle-Calédonie. Sans être spécialisés dans ce trafic, d'autres armements havrais, profitant de la manne néo-calédonienne, arment aussi occasionnellement pour le nickel, dont la Société des voiliers français et la Société des long-courriers français.
Président Felix Faure Fennia ex-Champigny
Le PRESIDENT FELIX FAURE, lancé le 3 février 1896 au Havre est le premier d'une série de 8 quatre-mâts barque en acier . Long de 95 mètres, large de 13,90 mètres, le bâtiment a une jauge nette de 2650 tonneaux . Sa surface de voilure est de 3500 m². C'était un bon marcheur et un de ses meilleurs voyages est en 1903 un passage du Havre vers la Nouvelle-Calédonie en 79 jours. 
Le 13 mars 1908, chargé de nickel calédonien, le navire fait naufrage par temps de brume dans le sud de la Nouvelle-Zélande.
CHAMPIGNY , construit pour la Société des Longs-courriers Français en 1902, fait partie de la série du PRESIDENT FELIX FAURE . Il accomplit 13 voyages sans histoire. Vendu en 1913 à la Société Générale d'Armement de Nantes, il est désarmé 5 ans plus tard. Racheté par les finlandais en 1923, il est transformé en voilier-école et rebaptisé FENNIA .

Second de la série, EMILE RENOUF, construit en acier aux Forges et Chantiers de la Méditerranée, à Graville-Le Havre, est lancé en 1897 ; il a quasiment les mêmes caractéristiques que le PRÉSIDENT FÉLIX FAURE avec cependant une dunette allongée. Lors de son voyage inaugural, il réalise la traversée Le Havre / Nouvelle-Caledonie en 97 jours. 
Le 2 février 1900, le quatre-mâts barque appareille de Thio, sur la côte est de la Nouvelle-Calédonie, avec son chargement de nickel et talonne un haut-fond et sombre sur le récif Durand, près des îles Loyauté, le 6 février 1900. Le site du naufrage sera retrouvé et exploré en septembre 1991.
Construit en acier aux chantiers de la Gironde en 1911, le FRANCE II, 5 mâts barque de 8000 t , 146 m de longueur hors tout, avec 6350 m² de voile sur 20 voiles carrées et 12 latines, est livré à la Société Anonyme des Navires Mixtes (armement Prentout) ; avec un équipage de 45 hommes, le premier voyage de France II le mène en Nouvelle-Calédonie, avec 92 jours de mer à l'aller et 102 au retour. Combinant fret et croisières, ancêtre des paquebots de croisière, il disposait de sept vastes chambres, d'un grand salon, d'un salon de lecture-bibliothèque et d'une chambre noire pour photographie ! Le 21 février 1917, France II part de Glasgow avec un plein chargement de charbon à destination de Montevideo et entame une campagne de deux ans, le menant des ports de la côte américaine à ceux de l'Australie, de la Nouvelle-Calédonie et enfin à Dakar, avant de revenir à Bordeaux le 17 février 1919 et d'aller désarmer au Havre. Equipé initialement de deux moteurs de 900 chevaux, il en est dépouillé après avoir été vendu ; il s'échoue en 1922 sur les récifs de Teremba, au large de Nouméa. Le navire, qui avait déchargé une cargaison de ciment à Thio, d'où il était parti le 4 juillet, se rendait à Pouembout pour prendre un chargement de minerai à destination de l'Europe. 

Des cables sous-marins permettent de relier le territoire au reste du monde. En 1893 le cable Australie / Nouvelle-Caledonie est posé par le FRANÇOIS ARAGO ; près d'un siècle et demi plus tard, le réseau de câbles sous-marin baptisé Gondwana-1 est déployé par le navire câblier ILE de RE et relie Nouméa à Sydney (2 000 km) d'où il s'interconnecte avec les réseaux internationaux vers l'Europe et les Etats-Unis.

En 1887, La Societe des Telegraphes Sous-Marins affrète le cablier WESTMEATH, construit en 1882 par Sunderland Ship Building Company, afin de poser des cables aux Antilles. En 1892, La Societe Industrielle des Téléphones le renomme FRANÇOIS ARAGO puis le vend en 1916, à la Francaise de Commerce où il prend le nom de PERONNE. Torpillé par un sous-marin allemand, il coule dans la Manche.
En 1893, le FRANÇOIS ARAGO a réalisé la pose du câble sous-marin télégraphique entre Ouaco (site de Téoudié) près de Kaala-Gomen, en Nouvelle-Calédonie et Bundaberg, dans le Queensland en Australie, pays qui était relié à l’Amérique du Nord par le Canada. Ce câble est resté en service jusqu’en 1923. 

Longueur 97,53 m (320 ft) Largeur 12,92 m (42.4 ft.) Tirant d'eau 8,53 m (28 ft) tonnage 3342 GRT

 

Premier ro-ro conçu en Allemagne de l'Est avec une porte avant et une rampe, muni de deux ascenseurs, GLEICHBERG réalise une carrière de ferry sous plusieurs noms et compagnies de 1982 à 2000. il est alors acheté par Alda Marine, une co-entreprise ALCATEL / Louis Dreyfus Armateurs. Il sort des chantiers Remontowa de Gdansk transformé en cablier. ILE DE RÉ possède 6 cuves pour une capacité de 4.691 tonnes de cables;

Tonnage 14.358 grt, 4.307 net, dim. 142.94 x 23.3 x 14.6m., Tirant d'eau 7.37m., length bpp. 124.39m. 

Jusqu'aux environs de 1880, aucune ligne régulière ne reliait la Métropole à la Nouvelle-Calédonie. Des grands transports de l'État, plusieurs fois par an, assuraient l'acheminement du courrier, confié aux Compagnies anglaises et transbordé par voiliers d'Australie à Nouméa. Les Messageries Maritimes établissent la première ligne régulière vers l'Australie et la Nouvelle-Calédonie avec le paquebot Natal qui arrive à Nouméa le 14 janvier 1883.
Les premières unités des Messageries Maritimes affectées au service de Nouvelle-Calédonie sont d'abord des paquebots prélevés sur la flotte d'Extrême-Orient remplacés ensuite par des navires neufs. Un service annexe Sydney-Nouméa-Sydney est en outre organisé en correspondance avec les paquebots anglais d'Australie. En 1887, la Compagnie réduit la durée des traversées par la suppression des escales de la Réunion et Maurice, et fait construire des paquebots plus rapides. Après 1918, la Compagnie rétablit les relations maritimes suspendues. EL KANTARA, au début de 1919, rapatrie les mobilisés de Nouvelle-Calédonie en passant par la voie de Panama. Les départs se suivent ensuite par la voie de Suez jusqu'en 1923.

Le vapeur des Messageries Maritimes NATAL, après sa livraison par les chantiers de La Ciotat, inaugure le 23 novembre 1882 la ligne de Marseille à Nouméa via Port Said Mahe, Reunion, Mauritius, Adelaide, Melbourne et Sydney. 
Longueur: 130,75 mètres largeur: 12,07 mètres jauge brute : 4.002 grt
Passagers: 90 premières, 38 secondes, 75 troisièmes 
Propulsé  par une machine à vapeur compound chauffée par 8 chaudières à charbon de 3.400 chevaux à la vitesse de 15 noeuds, il est gréé en barque et peut porter environ 1590 m² de voile.
Entre 1882 et 1917, il réalise 138 voyages vers des ports du Moyen et de l'Extrême Orient. Il est utilisé également dans les transports de troupes (Dardanelles, Salonique).
Sa carrière se termine à l'issue d'une collision avec le vapeur  "Malgache" au large de Marseille le 30 août 1917.

EL KANTARA sort des chantiers de La Ciotat le 9 avril 1904 et est livré aux Messageries Maritimes en mars 1905. Utilisé sur le service autour du monde, premier français à franchir le canal de Panama, il est transféré en 1923 sur la ligne  Marseille / Christobal / Papeete / Port Villa / Nouméa. Il termine sa carrière en 1927 à Dunkerque.
Caractéristiques : longueur: 141,35 m largeur: 16 m jauge brute: 6880 tx port en lourd: 8525 tonnes déplacement: 11870 tonnes passagers: 40 premières, 54 secondes, 1200 rationnaires propulsion: 2 alternatives à triple expansion chauffées par deux chaudières à charbon puissance: 3800 CV, vitesse: 13 noeuds 2 hélices
Tonnage 6.888 gros, 4.427 net, dim. 447.2 (pp) x 52.6 x 32.6ft..
94 passagers en deux classes, et 1200 militaires.

Paquebot-poste nautonaphte, ERIDAN  après une inauguration sur Marseille - Beyrouth via Alexandrie et Jaffa en 1929,  relie Marseille à l"Australie via Suez puis via Panama de 1935 à 1942, la ligne étant prolongée jusqu'à Papeete et Nouméa. Il termine sa carrière en 1956.

La proximité géographique de l'Australie a favorisé les échanges commerciaux avec l'ile continent et les iles de Mélanésie. 

A l'été 1910, Burns. Philp & Co.et les autorités de Nouvelle-Calédonie signent un accord de messagerie par lequel MAKAMBO et MALAITA assurent un service mensuel.
MAKAMBO porte le nom d'une ile Salomon et a été construit à Port Glasgow pour Burns, Philp & Co. Ltd en 1906.
En service sur le Pacifique, il est remis à flot après s'être échoué sur une plage de l'ile Lord Howe. Après un nouvel échouage et une vente à Okada Gumi K.K. de Osaka, Japon, ous le nom de KAINAN MARU, il finit torpillé par un sous-marin britannique au large de Phuket en 1944.
Tonnage 1.159 gross, 648 net., dim. 210.3 x 31.4 x 14.8 ft. 
Machine à vapeur triple expansion 146 cv, vitesse 9 noeuds. Deux chaudières.. 
Aménagements : 36 Première classe, 18 seconde classe.

Burns, Philp & Co. Ltd. acquiert en 1905 le cargo bahaméen ANTILIA de 1893 et lui donne le nom d'une ile Salomon : MALAITA Il sert pour différentes lignes d'Australie aux Nouvelles-Hébrides, Lord Howe Island, Papuasie Nouvelle- Guinée, Salomons et Iles Gilbert & Ellice Il est démoli en 1927.

Machine à vapeur triple expansion, 99 cv, Tonnage 929 gross, 588 net, dim. 200.0 x 30.2 x 12.3 ft.

ILE DE LUMIERE est un cargo du Comptoir General de Transports à Marseille, lancé en 1962 sous le nom de DANIELLE V. la Compagnie des Chargeurs Calédoniens (C.C.C.) de Nouméa le rachète et le renomme ILE DE LUMIERE en l'utilisant à partir de 1975 sur la ligne Sydney-Lord Howe-Norfolk-Auckland-Nouméa.
En 1979, le Comité "un Bateau Pour le Vietnam" y installe 110 lits et s'en sert pour recueillir les réfugiés du Vietnam. Le navire naviguera encore plusieurs années dans le Pacifique avant d'être démoli en 1988 à Taiwan.

 

Le WASHINGTON, construit à Brème en 1929 pour la  Cie Générale Transatlantique, inaugure en 1919 le service cargo de la côte Ouest américaine via Panama avant d'être échangé en 1938 avec INDOCHINOIS des Messageries Maritimes. Renommé SAGITTAIRE sous ce pavillon, il assure en avril 1939 la ligne de Nouméa. 
Il participe en 1940 au rapatriement des troupes de Syrie. En 1941, il fait une rotation vers l'Extrême Orient par Le Cap. Il reste ensuite sur les Antilles d'Octobre 1942 au 15 juillet 1943, où il est réquisitionné par la France Libre et navigue sous le pavillon des FNFL. Il reprend ses voyages sur Nouméa à partir de mars 1946 avec notamment le rapatriement du Bataillon du Pacifique vers Tahiti et la Nouvelle Calédonie. Il reste sur cette ligne jusqu'en 1954, où, transformé en cargo, il assure quelques transports sur l'Extrême Orient avant d'être démoli au Japon en 1959. 

Tonnage 8.253 GRT, 4.836 net ; dim. 150.5 x 18.7 m.

Deux moteurs diesel 6.300 CV, vitesse 14,5 noeuds.

Passagers : 37 Première, 45 Seconde, 37 Troisième et 360 Quatrième classe.

Les paquebots de croisière ont désormais remplacé les paquebots de ligne des Messageries Maritimes

OCEANIC DISCOVERER en escale à Nouméa : les 25 personnels de bord de Coral Princess Cruises peuvent accueillir un maximum de 72 passagers.

Pacific Jewel

Avec le PACIFIC PEARL, P&O Cruises propose des croisières vers Lifou et l'ile des Pins.
Commandé aux Chantiers de l’Atlantique par Sitmar Cruises, il sort du chantier le 28 mai 1988 sous le nom de SITMAR FAIRMAJESTY mais  vendu le 1er Septembre 1988 à P&O Cruises, qui le met dans la flotte de Princess Cruises sous le nom de STAR PRINCESS.
Tonnage 69,845 grt, 6,261 dwt. Dim. 245.1 x 32.25 x 14.3 m.
Propulsé par cinq 8-cyl. MAN-B&W diesel engines, diesel 39,000 kW, deux arbres, vitesse 19 noeuds.
1621 passagers et 634 personnel d'équipage.
Utilisé pour des croisières à la semaine aux Caraibes au départ de Fort Lauderdale, ses croisières estivales le mènent de San Francisco en Alaska. Après plusieurs changements de nom (ARCADIA, OCEAN VILLAGE) il est annoncé son transfert à P&O Cruises Australia à compter de 2010 sous le nom de PACIFIC PEARL.

PACIFIC JEWEL fait des croisières régulières depuis Sydney vers les iles du Pacifique dont la Nouvelle-Calédonie.
Construit en même temps que
PACIFIC PEARL, fait son voyage inaugural depuis le Pirée en juillet 1990 avant de suivre son sister ship sur les croisières au départ de Fort Lauderdale.
Tonnage 69,845 grt, 6,995 dwt., dim. 245.08 x 32.25 x 7.90m..  
Propulsé par quatre MAN-B&W 8l58/64 diesel engine, 24,000 kW,deux arbres d'hélices, vitesse 19.5 knots.  
1900 passengers.  
Dès 1992 il est transféré à
Princess Cruises Lines Ltd.sous pavillon des Bermudes ; divers changements de noms et de propriétaires se succèdent et un chantier en 2007 réduit sa capacité à 1748 passagers.
Le 12 décembre 2009, il est officiellement renommé
PACIFIC JEWEL par le Gouverneur General Quentin Bryce.

Pacific Dawn

Visiteur de Nouméa, PACIFIC DAWN faisait partie de la flotte de Sitmar Cruises, avant l'achat de cette compagnie par P&O Cruises, qui en prend possession aux chantiers Fincantieri de Monfalcone et le nomme REGAL PRINCESS. Il assure  les mêmes croisières que CROWN PRINCESS (Caraibes au départ de Fort Lauderdale, Alaska) avant d'être transféré en octobre 2007 à P&O Cruises Australia et son changement de nom.
Tonnage 69,845 grt, 6,261 dwt. Dim. 245.1 x 32.25 x 14.3 m.
Propulsé par quatre 8-cyl. MAN-B&W diesel, 24,000 kW., deux arbres d'hélices, vitesse 19.5 knots.
Aménagements pour 1792 puis 2050 passagers.


Mis en service en octobre 1990, L’ATALANTE est un navire de recherche pluridisciplinaire destiné aux géosciences marines, à l'océanographie physique et à la biologie marine. L'Atalante peut mettre en oeuvre le submersible habité Nautile (-6000 m) et un robot téléopéré. Lancé en 1989, il embarque 17 à 30 navigants selon le type de mission et 30 à 33 scientifiques.
Longueur 84,60 m Maître-bau 15,90 m Tirant d'eau 5,1 m Déplacement 3 550 t
L’ATALANTE a mené dans le Pacifique plusieurs campagnes et a visité plusieurs fois la Nouvelle-Calédonie : exploration et mise en valeur des ressources naturelles, afin de déterminer les zones qui pourraient présenter des ressources minérales potentielles du 2 au 22 août 1994 : campagne ZoNéCo ; étude de la structure profonde et de la nature de la croûte des bassins de Fairway et de Nouvelle-Calédonie en 2004 :  ZoNéCo ; étude des masses d’eau de surface et de sub-surface : Pandora en 2012.

En 2007, la station SNSM de Nouméa reçoit une nouvelle vedette de 2ème classe SNS 270 plus performante, de 10,50 mètres de longueur, équipée de 2 moteurs IVECO de 330 CV lui permettant d'atteindre la vitesse maximale de 28 noeuds. Cette vedette mise sur cale au chantier de construction navale Sibiril à Carantec, en Bretagne, et équipée par les ateliers de la SNSM à Saint-Malo, a un rayon d'action sensiblement augmenté qui s'étend de l'île des Pins jusqu'à La Foa par mer de force 6 et permet de réaliser des opérations de sauvetage à l'extérieur du lagon. La vedette porte le numéro de coque SNS 270 et elle s'appelle "CROIX DU SUD". 

La glisse se décline sous les formes les plus variées en Nouvelle-Calédonie : surf, planche à voile, kitesurf et bien d’autres encore…

Depuis de nombreuses années, la Nouvelle-Calédonie a organisé les plus grandes épreuves nautiques : le championnat du monde de planche olympique a lieu en 1999 sur le plan d’eau de Sainte-Marie, suivi par celui de Hobie Cat 16 en 2002 ; les Jeux du Pacifique Sud (devenus depuis 2011 simplement les Jeux du Pacifique) et les Mini-Jeux du Pacifique ont été organisés à trois reprises : en 1966, en 1987 et en 2011.

Le championnat du monde fait étape tous les ans à Nouméa sur la plage de la Point Magnin :  le Teri Kite Surf Pro, dernière étape du circuit mondial, sacre les champions du monde de la discipline au terme d’une semaine de speed crossing, best tricks et freestyle. La Nouvelle-Calédonie est un creuset du windsurf derrière les nombreux champions internationaux de la discipline qu’elle a vu naître - Robert Teriitehau, Michel Quintin - La Nouvelle-Calédonie accueille chaque année des compétitions internationales, comme le « Trophée des Alizés ».

Le Hobie Cat 14 et le Hobie Cat 16 ont pour principales caractéristiques des coques « bananées » et asymétriques, « plates » à l'extérieur et « bombées » à l'intérieur, ce qui permet à ces bateaux de se passer de dérives. Le Hobie 14 est un bateau similaire au 16 mais ils sont habituellement vendus sans foc dans leur version de base. Le 14 est le premier modèle de la gamme Hobie Cat et ses voiles sont plus petites même si elles ont la même forme. Le 14 a été conçu pour être barré par une seule personne utilisant uniquement une grand voile. Le Hobie 16 mesure 5,05 mètres (16,7 pieds) de long pour 2,43 (7,11 pieds) de large, a un mât de 7,92 m (26.6 pieds) de haut mais son poids n'excède pas 150 kg.
Deux françaises, Françoise Dettling and Frédérique Pfeiffer, sont championnes du monde 2000 et 2002 en Hobie Cat 16.

Construit en 1967 à Auckland, RAINBOW II, est un yacht de la classe One Ton. Bateau de troisième division dans la course Whangarei-Nouméa de 1967, il termine huitième mais bat tous les bateaux de seconde division. Il gagne la Sydney-Hobart la même année en temps compensé, est engagé dans la course One Ton à Heligoland (2ème en 68, premier en 69) puis dans la Fastnet.
Créé en 1899 par le Cercle de la Voile de Paris, la One Ton Cup est le plus vieux trophée français de course à la voile, qui récompensait à l'origine le vainqueur de la première régate en temps réel pour les bateaux jaugeant un tonneau. La One Ton Cup désigne depuis 1999 le Champion du monde d'IC 45, (monotype de régate de 14m de long). Elle rassemble environ douze bateaux représentant une dizaine de pays et attire l'élite mondiale de la course en équipage. 

 

 

 

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Page en ligne le 30/08/2013
Mise à jour le : 4/10/2013
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