Escale aux Mascareignes

 
Situé dans le Sud-Ouest de l'océan Indien, à environ mille kilomètres au large de la côte orientale de Madagascar, l'archipel des Mascareignes dans l'océan Indien est formé de trois îles principales : La Réunion, l'île Maurice et Rodrigues, ainsi que plusieurs petites îles proches.

Repérée par les navigateurs arabes, l'archipel est découvert par le navigateur portugais Pedro de Mascarenhas le 9 février 1513. L'archipel est baptisé en son honneur en 1528 par Diogo Rodrigues, lequel a donné son nom à Rodrigues.
Le 25 juin 1638 la France prend possession de l'archipel avant que les Britanniques ne fassent de même le 29 juin 1642. Ils débarquent alors en rade de Saint-Paul à La Réunion.

En 1642, le gouverneur de l'île de Madagascar, Jacques de Pronis, embarque sur un navire de la Compagnie française de l'Orient,  prend à nouveau possession de l'île qu'il nomme Mascarin et y plante un drapeau à un endroit appelé encore aujourd'hui La Possession.

Grâce à Pierre Poivre, nommé en 1766 Intendant des Isles de France et de Bourbon, l'archipel des Mascareignes devint une colonie prospère. Poivre, botaniste et membre de plusieurs académies de sciences, acclimate sur les îles de l'archipel des épices et des espèces végétales nouvelles.
Les premiers colonisateurs de l'Île Maurice sont les Hollandais en 1598 qui lui donnent son nom, Mauritius en l'honneur du prince Maurits Van Nassau de Hollande. 

La flute MAEN transporte le courrier du gouverneur de l'île Maurice , C. S. Goyer, aux directeurs de la Compagnie des Indes Orientales en aout 1638. La flute était le plus gros batiment de commerce au 17è siècle, de poupe ronde, relativement étroit, à fond plat.

Puis l'île est colonisée par les Français de 1715 à 1810 et devient l'Ile de France, administrée par la Compagnie des Indes Orientales (de 1722 à 1767). Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais, nommé gouverneur par la Compagnies des Indes orientales dirige la colonie de 1735 à 1746 et fonda la ville de Port-Louis.
Pendant les guerres napoléoniennes, l'île de France (Maurice) et l'île Bonaparte (La Réunion) deviennent le rendez-vous des corsaires français qui organisent des raids fructueux contre les navires commerciaux britanniques. Entre 1800 et 1801, la CONFIANCE de Surcouf réalise 200 millions de livres de prises.
L'histoire du SAINT-GERAN a inspiré à Bernardin de Saint-Pierre pour son roman Paul et Virginie. Lors de son 4ème voyage, le vaisseau de la Compagnie Française des Indes Orientales, un 700 tonneaux de 120 x 33 pieds armé de 18 canons et avec 72 hommes d'équipage, fait naufrage le 18 août 1744 sur les récifs de Poudre d'Or à Maurice. Seules 9 personnes sur 192 à bord survivent. La cloche et des restes du vaisseau, devenu un lieu de plongée, sont au National History Museum de Mahebourg, à Maurice.

Construit en 1815 à Jersey, le “Falmouth Packet” LORD SIDMOUTH effectue différents voyages en Amérique, Jamaique et Méditerranée ; enregistré en 1832 comme baleinier des mers du Sud, il fait escale à Maurice le 23 juin 1834. PILOT, navire marchand de 394 tonnes, utilisé entre l'Inde et l'Afrique du Sud, avec escale à Maurice.
Le navire en bois de 685 tonnes SEA BREEZE, construit en 1856, est utilisé jusqu'en 1874 pour le commerce entre Londres et Maurice d'où il rapporte du sucre de canne. Le JACQUES COEUR construit en 1855 à Granville appartient à une flotte de grands voiliers qui s’intègrent dans une "ligne tour du monde" : après avoir approvisionné les pêcheries de Saint Pierre et Miquelon en sel, ils repartent avec une cargaison de morues séchées pour la Réunion où ils chargent du sucre à destination de l’Inde, reviennent avec des coolies aux Antilles, rechargent du sucre et du bois pour le retour en France.

La fin du 19è siècle et le début du 20è vont voir l'expansion des relations maritimes avec les Mascareignes : la ligne U puis la ligne V relient la métropole à La Réunion 

L'EMIRNE, paquebot en fer à hélice, gréé en 3 mats barque, livré à La Ciotat en janvier 1864, est mis en service le 17 octobre sur la ligne de Suez à La Réunion et Maurice via Aden et les Seychelles jusqu’à l’ouverture du Canal de Suez en 1869, puis est affecté jusqu'en 1873 aux lignes sur Madagascar.

Lancé le 26 novembre 1924, EXPLORATEUR GRANDIDIER quitte Marseille le 4 avril 1926 à destination de l'Océan Indien avant de passer sur l'Indochine à partir de 1930. Il est coulé par les allemands le 16 juillet 1944 pour bloquer le bassin Mirabeau à Marseille. Lancé en 1922 à La Ciotat, LECONTE DE LISLE dessert pour les Messageries Maritimes l’Océan Indien et l’Indochine avec 230 passagers en 3 classes. Malgré un échouage sur une mine après sa saisie par les japonais en 1944, il reprend la ligne de 50 à 52, sert comme transport de troupes puis est démoli en 56.
Alors que l'avion a supplanté le bateau pour le transport des voyageurs à La Réunion, le navire reste utilisé pour le trafic inter-iles.

En 1934, Colonial Steamships Co achète un cargo portugais de 1903 : ZAMBEZIA relie Maurice à Rodrigues de 1934 à 1951.

Depuis 1990, MAURITIUS PRIDE assure la liaison entre La Réunion, Maurice et Rodrigues pour 248 passagers en salon ; il peut transporter également un chargement de containers. Construit en 1950 par un chantier néerlandais pour le transport de copra, SIR JULES relie les iles avant d'être vendu en 1962 en Tanzanie.

PIERRE LOTI est en 1970 le dernier navire des MM à relier Madagascar sur la ligne inaugurée en 1882 par le NATAL. Il est le troisième navire d'une série de 4 paquebots mixtes à moteur Diesel, le dernier étant le Jean Laborde. Livré en 1953, JEAN LABORDE relie Marseille à La Réunion jusqu'en 1970. Le 3/8/1991, Jean Laborde, devenu OCEANOS, fait naufrage lors d'un voyage entre East London et Durban à 2 miles au large de Coffee Bay avec 361 passagers and 184 hommes d'équipage.

La pêche et le tourisme sont désormais des éléments essentiels de l'économie de ces iles.

Les navires de pêche, navigant dans les eaux australes, sont armés par des entreprises réunionaises. ILE BOURBON et MASCAREIGNES III, palangriers-congélateurs construits en 2001 dans les Chantiers Piriou de Concarneau, longs de 55 m 49, pêchent principalement la légine australe ainsi que le grenadier et la raie. 

L'Ile de La Réunion, où est installé l'administration des Terres Australes et Antarctiques Françaises, a servi à de nombreuses reprises de base arrière pour les expéditions vers les iles australes (Crozet, Kerguelen).

L'aviso DIVES, transport mixte à trois mats de 1 600 tonnes lancé en 1870, équipé d'un moteur de 600 chevaux, armé de six canons. En 1874, commandé par le capitaine de corvette Duperre, il rejoint Saint-Paul avec une équipe d'astronomes français pour observer le passage de Vénus devant le soleil. Le MARION DUFRESNE est un habitué de La Réunion : il effectue, au départ du Port de La Réunion, quatre rotations australes par année pour desservir les iles Crozet, Kerguelen et Amsterdam.
Lors de son tour du monde en solitaire avec FIRECREST, , un cotre de 12 mètres, Alain Gerbault fait escale à La Réunion en octobre/novembre 1928. Parti de Cannes le 25 avril 1923, il ne rentre au Havre que le 26 juillet 1929 après avoir effectué la première traversée de l'Atlantique en solitaire d'est en ouest.. Après le Festival de la mer qui avait eu un impact favorable sur les chiffres du tourisme, l'Ile Maurice organise un Carnavel de la Mer afin de profiter pleinement de sa situation..

 

 

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